C’est ce qui ressort de la rencontre du Minfi avec les investisseurs le 13 février dernier à Douala
7317,7 milliards de FCFA : c’est le coût du programme de financement de l’Etat pour l’exercice 2025 présenté le 13 fé- vrier 2025 à Douala aux investis- seurs, Louis Paul Motaze, le Ministre des Finances (Minfi). Pour mobiliser ces fonds, rapporte le quotidien de l’Economie, le Minfi compte au cours de cette année : diversifier la base des investisseurs en attirant davantage d’acteurs ins- titutionnels et individuels, y compris au□delà des frontières, développer un marché secondaire actif, essen- tiel pour offrir plus de liquidités aux investisseurs et améliorer la circula- tion des titres, harmoniser la fisca- lité des titres publics, pour assurer un cadre plus attractif et plus com- pétitif. Aussi, le Cameroun compte explorer de nouveaux produits financiers, afin d’adapter son offre aux besoins changeants du mar- ché.
Par ailleurs, le pays compte pro- mouvoir une mobilisation accrue de l’épargne locale, notamment grâce à la digitalisation et aux innovations financières. « Notre système ban- caire a atteint certaines limites en matière d’engagement sur les titres souverains camerounais. La concentration du portefeuille de la dette dans les bilans bancaires pose un véritable défi : celui de la diversification de notre base d’in- vestisseurs », déclare Moh Sylves- ter Tangongho, Directeur général du Trésor, de la Coopération finan- cière et monétaire (Dgtcfm).
« …L’année 2024 aura été celle de tous les défis, mais aussi celle de nombreux succès…Nous avons mobilisé sur le marché monétaire 1 153,93 milliards FCFA, soit une augmentation de 20,4% par rapport à l’année précédente », a déclaré Louis Paul Motaze.
Pour ce qui est des perspectives macroéconomiques du Cameroun, le membre du gouvernement a dé- claré qu’elles restent robustes avec notamment : une croissance proje- tée à 4,5% sur la période 2025□2027 , « preuve du dyna- misme et de la résilience de notre économie », un taux d’endettement maitrisé à 42% du PIB, « bien en deçà de la limite de 70% fixée par la Cemac, confirmant la soutenabi- lité de notre dette et notre capacité à honorer nos engagements finan- ciers avec responsabilité », une tra- jectoire budgétaire assainie, « renforçant la crédibilité de notre si- gnature sur les marchés financiers
».
Bomo Makeba