samedi 24 mai 2025

Le Chef de la cellule de com- munication et des relations publiques de la mairie de ville de Yaoundé apporte des éclaircissement par rapport sur la décision du super Maire.

Qu’est-ce qui a motivé le Maire de la ville à prendre cette déci- sion ?

Le communiqué signé le 10 jan- vier 2025, invitant les commer- çants d’un certain nombre de marchés de la capitale à libérer la voie publique, s’inscrit dans la lutte contre le désordre urbain. Ce désordre porte ici un nom : l’occupation anarchique et illé- gale de la voie publique, c’est-à- dire la chaussée et les trottoirs. Il suffit d’aller sur le terrain et de faire le tour de quelques marchés de la capitale, par exemple ceux cités dans le communiqué du Maire, pour constater par soi-même que la circulation y est dif- ficile, aussi bien pour les automo- bilistes que pour les piétons. Les commerçants ambulants ont oc- cupé toutes les voies avec des étals, des brouettes et autres ins- tallations. L’objectif est donc d’amener ces occupants illégaux à libérer les emprises de la voie publique.

Où seront-ils relogés ? La mai- rie a-t-elle prévu un espace pour ces commerçants

Le Maire de la ville a pris des dis- positions. Au marché populaire Mokolo, une extension a été construite au lieu-dit Mokolo- Elobi. Cet espace peut accueillir toutes sortes de commerçants, des plus fortunés aux plus mo- destes. Il peut contenir plus de 1 500 petits commerçants. Et n’al- lez surtout pas me dire que le loyer est cher : c’est faux ! Le loyer pour les étals ne coûte que 5 000 FCFA par mois, donc c’est à la portée même du plus mo- deste commerçant. Au marché Etoudi, dans l’arrondissement de Yaoundé 1, un nouveau com- plexe commercial a été inauguré le 10 décembre 2024. Pourtant, certains commerçants choisis- sent d’occuper la voie publique. Or, lorsqu’ils s’installent sur cette voie, au-delà d’obstruer la circu-
lation, il y a un risque d’acci- dents, ainsi qu’un risque de concentration de toute sorte de petits malfaiteurs et de voleurs.

Les communes d’arrondisse- ment perçoivent généralement des taxes auprès de certains de ces commerçants. Sont- elles dans leur rôle ?

C’est illégal. Le Maire de la ville est l’unique responsable de la gestion de la ville. Il n’y en a pas deux ; c’est lui qui a les compé- tences pour la construction des espaces marchands. Maintenant, les maires des communes qui perçoivent ce qu’on appelle l’Otvp (Occupation temporaire de la voie publique), je crois que ces taxes n’ont plus de raison d’être. Et même si elles existaient, cela voudrait dire qu’il y a eu une au- torisation d’occupation tempo- raire de la voie publique, mais cela ne doit pas se transformer en une occupation définitive

Pour les commerçants véreux, qu’est-ce qu’ils encourent ?

Il existe toutes sortes de sanc- tions prévues. Par exemple, la confiscation des marchandises ou encore des amendes que cer- tains contrevenants peuvent être amenés à payer. On peut égale- ment saisir les marchandises ou procéder à la destruction des ou- tils qui favorisent cette occupa- tion anarchique des voies publiques ; tels que les brouettes, les porte-tout, les étals, etc. Tou- tefois, le Maire de la ville n’inter- dit pas aux gens de mener leurs activités. Ce qu’il refuse, c’est que les voies soient encombrées. Donc, si vous installez vos étals ou vos brouettes à l’intérieur des espaces aménagés, vous n’aurez aucun problème avec le Maire de la ville.

Recueillis par Ange Pouamoun

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